Je vais vous raconter une histoire ordinaire
Qui diffèrent seulement par ses rimes et ses vers
Il était une fois dans un pays très lointain
Un petit pauvre avec le regard anodin
Qui traine tous les jours dans les bois d'à côté
Chercher de quoi chauffer les maisons de la cité
Et de quoi s'acheter pain, sucre et thé
C'est ainsi qu'il passe chaque automne qui suit l'été
Vivant en célibataire, ne connaissant autre menu
Que son thé quotidien, une idée lui est venue
"Pourquoi pas me marier avec une belle demoiselle
Pour me servir de vrais plats, une cuisine nouvelle
Elle m'offrira en même temps des enfants pleins de clémence
Qui m'aideront sûrement à apaiser ma souffrance
Ils m'accompagneront s'ils sont mâles aux forêts
Et après quelques ans, je leur offre le relai,
Et elles partiront, si elles sont filles à la ville,
Servir dans les maisons, me sortir de mon péril,
Et quand elles seront grandes elles se marieront
Avec des gens de bon statut qui bien eux m'offriront
De quoi vivre ma vie, car ils n'aimeront guère
Etre liés à une femme, et laisser souffrir son père.
Mes garçons eux aussi, tomberont amoureux
De femmes de riche milieux, ils seront très heureux
Et me délégueront une part de leurs biens à gérer
Et beaucoup de bénéfices pour me bien honorer
Ils auront des petits anges, qui m'appelleront papi
Ils me monteront au dos, oh j'ai mal, mais tant pis
Je leur raconterais mes histoires fantastiques
Quand j'ai dévoilé au roi, le conspirant maléfique
Et qu'il m'a désigné cavalier serviteur
Opérant à jamais pour protéger sa grandeur
Qu'il m'avait proposé, la main de sa fillette
Mais j'avais refusé, même si je risquais ma tête
Que l'amour de leur mami me dictait de bien agir
Et de ne pas la trahir, sinon j'allais me hair
De la bravoure des cavaliers et la sagesse des philosophes
Je suis amené aujourd'hui à composer ces strophes
Tout le monde demandait mon avis, car j'étais le plus sage
Et on ne pouvait rien faire pour salir mon image
Et en plus de tout ça, moi j'étais le plus fort
Et qui ose m'affronter, il apprendra qu'il a eu tort
Je n'avais point de sabre, mon seule arme est ma hâche
Je la traînais de main en main pour faire peur aux lâches
Et les plus courageux qui osaient résister
Avaient droit à un coup, avec vigueur agitée
Juste avec le derrière de ma hâche bien aimée
Car je ne voulais les tuer, je les épargnais à jamais
Mais je leur infligeais, des coups comme celui-là
..Merde j'aurais faim à en crever cette nuit-là
Le petit sac à provision que j'ai balancé à l'eau y était
Tout ce qui me restait en pain, sucre et thé"
Tant de rêves, cependant, il ne faut pas oublier
La réalité de sa vie, peur de devenir sanglier
De se trouver bêtement reprendre une longue tâche
Qui a dû nécessiter, des milliers de coups de hâche.